1. La vallée du Toulourenc

    Randonnée « La vallée du Toulourenc »

    Avec ses 1910 mètres, le Ventoux serait un sommet banal, un parmi tant d’autres, dans les Hautes-Pyrénées ou en Savoie. Dans les préalpes de la Drôme et du Vaucluse, il se détache et s’impose. Il faut rejoindre la montagne de Lure, une cinquantaine de kilomètres à l’est, pour retrouver des altitudes comparables.

    Depuis la vallée du Toulourenc, près de Brantes, nous attaquons donc les 1500 mètres de dénivelé du versant nord dans un silence humble et respectueux. Lorsque le sommet se présente à nous, nous baissons le regard.

  2. La forêt

    Randonnée « La forêt »

    La montée à travers les bois nous prend plusieurs heures, dont une demi-heure à retrouver le raccourci indiqué en pointillés noirs sur notre carte TOP25 IGN.

    L’ascension est difficile ; pourtant les locaux gravissent le Ventoux depuis des siècles. Leurs motivations sont très diverses : certains y montaient pour prier, d’autres pour trouver du charbon, d’autres pour récupérer des blocs de glace qu’ils revendaient ensuite, d’autres pour faire des études scientifiques, d’autres pour installer des émetteurs de TNT, d’autres pour surveiller les avions militaires.

  3. (Vers) la tête de la Grave

    Randonnée « (Vers) la tête de la Grave »

    Après le passage de Serres Gros et à l’approche de la Tête de la Grave (1627m), la montée se fait abrupte et rocailleuse. C’est le moment de profiter du panorama sur les Alpes, au nord-est. La crête se rapproche doucement ; les arbres, les fleurs, les insectes, les mots des camarades se font plus rares, et les dernières traces de vie finissent par disparaître.

  4. La crête

    Randonnée « La crête »

    Nous retrouvons ensuite le GR pour nous rapprocher des téléskis et de la route qui mène au sommet. La vue est imprenable, l’ambiance est lunaire, mais le vent nous oblige à raccourcir la pause goûter que nous méritions. En haut du massif, les rafales balayent tout : les arbres, les arbustes, les fleurs, les températures, et même les chiens et les enfants de petite taille.

  5. Le sommet

    Randonnée « Le sommet »

    Le désert et la foule. A l’approche du sommet, des ambiances disparates s’entrechoquent pour rendre l’ascension atypique. L’immense étendue de pierres donne par moments l’impression de gravir un sommet himalayen, la présence des automobilistes fait ensuite relativiser.

    Les randonneurs férus de géographie profiteront de l’arrivée pour admirer le panorama qui surplombe la Provence, le Lubéron et la vallée du Rhône ; ceux qui n’aiment pas trop la géo contempleront plutôt les motos.

  6. La descente

    Randonnée « La descente »

    Après une copieuse pause déjeuner, nous repartons vers Brantes, notre point de départ, en empruntant cette fois le GR9, plus à l’est.

    Les regards traduisent des états de forme différents. Certains fixent les Alpes : leur corps est tonique et conquérant, stimulé par la charcuterie du midi. D’autres scrutent la vallée ou jettent des coups d’oeil à la route : leur organisme, fatigué, n’a plus les moyens d’opérer conjointement la digestion et le descente. Le saucisson se décompose mal dans le tube digestif. Les muscles sont mal irrigués, quelques selles molles sur le trajet ne sont pas à exclure.


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