1. Le Petit Montrond

    Randonnée « Le Petit Montrond »

    3 catégories d’individus se croisent sur le Petit Montrond. Certains ont opté pour le télésiège. D’autres ont parcouru à pied les 200 mètres de dénivelé depuis le col de la Faucille, et peuvent s’offrir une première pause au sommet, avec un goûter et le sentiment du devoir accompli. Enfin, quelques-uns ont opté pour le télésiège, mais ils prennent quand même leur goûter avec le sentiment du devoir accompli.

    Une fois au sommet naissent les premières désillusions. Oui, le mont Blanc est bien visible, comme on vous l’avait promis. Mais pas suffisamment pour impressionner vos proches ou vos followers sur une photo : il faudra savourer cette vue seul.

  2. Le Montrond

    Randonnée « Le Montrond »

    En soi, il n’y a pas une très grande différence entre le petit Montrond et le Montrond voisin : 56 mètres de hauteur séparent seulement les deux sommets, et la brume qui masquait le panorama depuis le premier n’a pas disparu autour du second. On pourrait donc se dire que les randonneurs qui sont repartis en télésiège n’ont pas manqué grand chose.

    Mais le Montrond a ses atouts : il est au calme, car les 2 kilomètres de marche depuis les remontées en ont découragé plus d’un ; il est entouré de prairies verdoyantes sur lesquelles il fait bon se mettre à courir sans raison ; enfin, c’est un prétexte valable pour s’accorder une nouvelle pause saucisson, à peine une demi-heure après la première.

  3. Le Colomby de Gex

    Randonnée « Le Colomby de Gex »

    Le Colomby de Gex est un sommet au nom bizarre, coiffé d’une sorte de pylône tout aussi bizarre, qui aurait été fabriqué à Paris, puis transporté jusqu’aux montagnes du Jura où son installation a fait l’objet d’une fête villageoise. Même s’il ne présente finalement aucun intérêt, de nombreux randonneurs font aujourd’hui de ce pylône leur objectif, et fixent sa silhouette, impatients de l’atteindre, depuis le Montrond précédent.

  4. Le Crêt de la Neige

    Randonnée « Le Crêt de la Neige »

    Parce qu’il est le point culminant du massif du Jura, on devrait ressentir, sur le Crêt de la Neige, ces sensations éprouvées sur chaque grand sommet : de la satisfaction, une pointe de vertige, un peu de fierté, voire un sentiment de toute puissance et de domination sur le monde.

    Mais le Crêt de la Neige n’offre pas tout à fait cette ivresse : peut-être parce qu’il n’est haut que de 1720 mètres ; surtout car son sommet se distingue mal, perdu parmi quelques dizaines de mètres d’escarpements rocheux, qui font qu’on ne sait pas exactement à quel moment crier victoire. On s’est d’ailleurs longtemps trompé pour localiser le véritable point culminant.

  5. Vers Lélex

    Randonnée « Vers Lélex »

    Le chemin de crête se prolonge vers le sommet du Reculet (1719m), tandis qu’un sentier permet de repartir à travers les épicéas, vers le nord, pour rejoindre la télécabine de la Catheline.

    C’est le moment des choix. On peut se décider en fixant le chemin de crête, face à soi. S’il vous procure un sentiment de liberté enivrante, vous êtes prêts à poursuivre sur le GR9. Si cette ligne qui semble infinie commence à vous décourager, c’est qu’il est temps de redescendre. Si vous vous mettez à pleurer, c’est qu’il aurait fallu redescendre plus tôt.


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