Au coeur de la Provence, des « petites Alpes » qui ne dépassent pas 500 mètres d’altitude. Pour les montagnards qui préfèrent le soleil aux glaciers, les cigales aux chamois.

Où ?
Pour les amateurs de géographie : Depuis les sommets des Alpilles, on peut facilement réviser la géographie des Bouches-du-Rhône. Au nord-ouest du département, le massif est cerné par les plaines provençales, par le Rhône à l’ouest, le Lubéron à l’est, la Camargue au sud ; au loin, on aperçoit les pré-Alpes, on devine aussi la mer.
Pour ceux qui n’aiment pas la géo : Prendre l’A7 direction Marseille, sortie 25, puis tout droit après le rond-point du Lidl.
Comment ?
Plutôt plaines : Le GR653 fait une grande partie du tour du massif, en passant, au sud, par les vignobles et la Crau.
Plutôt sommets : Le GR6 traverse le massif d’ouest en est, suivant un tracé proche de la ligne de crête.
Plutôt bitume : La D5 coupe le massif du nord au sud.

Quand ?
Le climat méditerranéen a ses avantages et ses inconvénients. La douceur persiste une grande partie de l’année, mais l’été, l’accès au parc naturel est réglementé en raison des risques d’incendie, tandis qu’une centaine de jours dans l’année, le mistral est puissant. En résumé, évitez le feu, évitez le vent, et surtout évitez les deux en même temps.
Pourquoi ?
Pour savourer un saucisson
L’impression de hauteur est relative. Au milieu des plaines, quelques centaines de mètres d’altitude suffisent pour s’offrir un goûter avec le sentiment de dominer et de surplomber la région.

Pour écrire un poème
Le paysage provençal est inspirant, mais il sera difficile d’écrire dans l’optique de conquérir le public : les auteurs locaux sont en effet déjà nombreux, à commencer par le renommé Frédéric Mistral.
Pour transformer vos textes en succès, il faudra du talent, un travail acharné, et un pseudonyme tout aussi vendeur, Marina Lavande ou Olivier Soleil par exemple.

Pour fuir la civilisation
Les Alpilles ne permettent pas une coupure complète avec l’humanité ; elles sont un compromis, pour les micro-aventuriers qui se lassent des squares, mais que les prédateurs effrayent.
Une antenne-relais sur un sommet ; le ronronnement, au loin, d’un moteur ; les silhouettes, dans la plaine, des habitations : jamais, dans cette immersion en pleine nature, ne disparaît vraiment la présence rassurante de l’Homme.

Pour prendre un selfie
Trop souvent, la vie est injuste avec les randonneurs, et les Alpilles ne dérogent pas à la règle. Vous avez grimpé des sommets, traversé le massif, parcouru des kilomètres de nature ; le plus beau panorama se trouve finalement près des aires de stationnement.
C’est le coeur gros que vous rejoignez la file d’attente pour vous photographier, déçu de devoir partager votre trophée avec les autres touristes.


Pour perdre du poids
Les Opies, point culminant du massif, pointent seulement à 496 mètres : la randonnée n’a rien, a priori, d’un défi physique.
Pour débuter ce régime dont vous avez tant parlé à vos proches, l’idéal est d’opter pour un peu de course à pied, sur le réseau de pistes qui maillent le parc naturel. Contentez-vous aussi d’une collation légère.


Pour prendre du poids
Une alternative est de se garer sur le parking des Carrières, et d’emprunter les marches pour randonner jusqu’au centre historique des Baux-de-Provence. Sur place, laissez votre instinct vous guider ; le retour en descente jusqu’à votre véhicule facilitera la digestion.

Les saucicotes
Beauté





Quand on croise des cars de touristes américains sur sa route, c’est généralement bon signe.
Difficulté

A vos proches, contentez-vous de dire que vous avez « gravi les Alpilles ». S’ils ne connaissent pas, vous pourrez peut-être les impressionner.
Tranquillité



La forêt masque plutôt bien les bruits de l’aérodrome, de la D5 et de l’A7.