1. Le col des Baumettes

    Randonnée « Le col des Baumettes »

    Nous pénétrons dans le parc à partir du quartier des Baumettes, à la pointe sud de Marseille.

    Pour le visiteur habitué aux longues transitions entre la ville et la campagne, l’entrée dans les Calanques a quelque chose de troublant. On bascule subitement des rues goudronnées aux forêts et aux massifs du parc naturel. A peine une demi-heure suffit pour admirer le panorama et s’offrir une pause saucisson en haut du col des Baumettes, face à la calanque de Sormiou.

    Tant de bonheur en si peu de temps : en ce mois d’avril, le parc est calme, mais on comprend vite pourquoi il se surcharge l’été. C’est un véritable problème, à tel point qu’on y pratique désormais le démarketing, qui consiste à éloigner les touristes.

  2. La calanque de Sormiou

    Randonnée « La calanque de Sormiou »

    Une autre demi-heure suffit pour effectuer la descente. Nous traversons la petite centaine de cabanons qui occupent la calanque ; ce sont de vieilles constructions pour pêcheurs, sans eau courante ni électricité.

    Sur la plage, les sensations s’entremêlent : le son des vagues au creux de l’oreille, les caresses de l’eau sur les pieds, la douceur de la charcuterie contre le palet.

    La tranquillité est improbable tant le cadre est idyllique. Apparemment, ce n’est pas tout à fait la même chose l’été.

  3. La crête de Morgiou

    Randonnée « La crête de Morgiou »

    Une fois parvenu à Sormiou, une possibilité est de ne plus quitter la calanque, pour profiter du cadre et du calme de la moyenne saison.

    Mais la montée, à l’est, vers la crête de Morgiou, en vaut la peine. On prend alors de la hauteur, pour apprécier les contrastes de l’eau, qui hésite entre l’indigo et le bleu persan ; pour mesurer la puissance des falaises, et la distance qui les sépare de l’horizon.

    L’idéal est de garder son saucisson à la main, car les pauses se multiplient au fur et à mesure que le panorama se dévoile et s’élargit.

  4. La calanque de Morgiou

    Randonnée « La calanque de Morgiou »

    Une randonnée dans les calanques implique de programmer de longs temps de pause, plus nombreux sans doute que pour la plupart des parcours. A Morgiou, le port est lui aussi étrangement calme et les criques presque désertes.

    Ce constat semble confirmer les 2 règles de base qui permettent de grignoter tranquille : il faut marcher, et savoir choisir sa saison.

    Parce que nous nous attardons un peu trop sur place, nos réserves de saucisson diminuent très vite.

  5. Vers le col de Cortiou

    Randonnée « Vers le col de Cortiou »

    Nous repartons ensuite vers l’ouest. Les GR 51-98 longent la côte pour passer d’une calanque à l’autre, et nous offrent un panorama ininterrompu.

    Par moments, on aperçoit Marseille, si proche et pourtant si vite oubliée. On peut très bien faire comme si de rien n’était, en tournant la tête vers le sud pour s’imaginer seul en compagnie de la Méditerranée.

  6. Podestat

    Randonnée « Podestat »

    Arrive le moment des dilemmes, lorsque se découvrent et se succèdent d’autres calanques là encore inexplicablement désertées. On peut descendre, cesser la marche, et s’offrir un saucisson les pieds dans l’eau. On peut poursuivre, enchaîner les pas, enchaîner les panoramas, quitte à continuer jusqu’au cap Croisette.

    Face à la frustration de ne pas pouvoir s’arrêter partout, des projets émergent. Refaire sa vie, quitter ses proches, et s’installer à proximité, dans un petit cabanon ou un T2 bis. Prendre le temps d’explorer chaque crique. Vivre de soleil, d’eau de mer, d’un RSA et de promenades.

  7. Vers les Goudes

    Randonnée « Vers les Goudes »

    Le long de la mer, le parcours n’a rien de très difficile ; il permet à l’esprit de divaguer lentement. On observe l’eau, l’horizon, les rares bateaux et les discrètes traces d’écume. On songe au grand large, aux profondeurs de l’océan, à des îles, des sirènes, des fruits de mer.

    Les pas s’enchaînent, le regard se perd, les pensées deviennent de plus en plus vagabondes et confuses. On peut poursuivre ainsi jusqu’à rejoindre Marseille, quelques kilomètres plus loin, à l’est. A condition d’avoir les jambes en forme, et suffisamment de saucisson pour tenir quelques heures de plus.


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