1. Le Rainkopf

    Randonnée « Le Rainkopf »

    Le parcours, une portion du GR5, emprunte la ligne de crête qui relie un à un les sommets du massif. Environ 500 mètres et 20 minutes de marche séparent chaque sommet : d’emblée, il me semble raisonnable de prévoir une pause saucisson sur chacun d’eux.

    L’arrêt sur le Rainkopf permet une vue sur le massif du Ventron et sur le Hohneck voisin ; en contrebas, on aperçoit aussi le lac d’Altenweiher. En ce tout début du mois de mai, l’ambiance est étrange, comme si les lieux, déserts, s’étaient perdus entre deux saisons.

  2. Le Rothenbachkopf

    Randonnée « Le Rothenbachkopf »

    Je marque un arrêt face à la vallée de Munster, contre une des dernières couches de neige. Pour cette randonnée, j’emporte deux saucissons de Savoie : un premier aux noix, un second au beaufort, qui sera mon saucisson de secours, à n’entamer qu’en cas de coup dur. Bien plus tard, je découvrirai l’existence de saucissons secs aux sapins ou aux Bleuets, produits dans les Vosges, qui auraient eu toute leur place dans cette aventure.

  3. Le Schweisel

    Randonnée « Le Schweisel »

    Je m’arrête comme prévu après chaque montée, parfois même après les descentes. Le sentier est simple à suivre : il se présente au randonneur, sur les sommets et les cols qui lui font face. Dominant le massif, il offre une agréable sensation de hauteur et de solitude, hélas atténuée par le passage des voitures sur la route des crêtes toute proche. 

  4. Le Hundskopf

    Randonnée « Le Hundskopf »

    Les humains sont rares, les animaux aussi. Je ne croise au départ que des tiques, qui prolifèrent dans la région. Après deux heures et demie de marche, j’aperçois finalement un groupe de chamois. Je crois d’abord à un coup de chance ; une autochtone m’apprendra le soir qu’il est fréquent, voire normal de les apercevoir. Les chamois sont peu farouches, à peine plus que des chèvres. 

  5. Autour du Hahnenbrunnen

    Randonnée « Autour du Hahnenbrunnen »

    Seuls quelques passages forestiers jalonnent le parcours. Il est agréable de longer cette ligne dégagée, qui offre un panorama en continu et semble ne jamais s’arrêter. Toutefois, cela peut devenir décourageant pour un marcheur asthmatique ou un peu fragile psychologiquement.

  6. Vers le Hundsruecken

    Randonnée « Vers le Hundsruecken »

    Je poursuis en direction du Grand Ballon, après un passage par la station du Markstein. La météo se gâte : le brouillard masque le panorama, mon corps s’humidifie lentement sous l’effet de la pluie. Je poursuis ma route, mais je me dis que ma vie est un peu merdique.

  7. Le Grand Ballon

    Randonnée « Le Grand Ballon »

    Du haut de ses 1424m, le Grand Ballon devait être l’apothéose de mon parcours. Une fois au sommet, je déchante : le froid et le vent rendent une pause saucisson impossible.  Il me reste pourtant la moitié de mon saucisson au Beaufort ; je le finirai plus tard, sur un banc de l’aire d’autoroute du Bois de Chaumont. Parfois, la nature surprend ; souvent, elle enchante, parfois, elle frustre. J’ai conscience qu’un coin à saucisson m’a probablement échappé ; il faudra revenir.


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