Côte des sables, les coins à saucisson

Porz Meur

Le parcours débute sur la pointe de Porz Meur, à l’ouest de Plouescat, et rejoint Sibiril, à l’est, par le sentier côtier. D’une vingtaine de kilomètres, il est sans grande difficulté, sans grand dénivelé. Pour cette journée de marche, un seul saucisson peut suffire, soit approximativement une rondelle par kilomètre. Cependant, il est toujours plus prudent d’emporter avec soi un deuxième bâtonnet de secours.

Après 500 mètres seulement, un premier arrêt permet d’observer les écoles de sports nautiques. Face aux planches à voile, on est d’abord envieux. On aimerait glisser sur l’eau et se laisser porter par le souffle du vent. Puis on réalise qu’il est tout aussi agréable de manger en regardant les gens dans l’eau froide.

Les cailloux

Sur près de 5 km, entre Porz ar Stréat et Porznéjen, se succèdent de longues plages intrigantes, parsemées de cailloux : chacun y trouvera une bonne raison de s’arrêter. Les esprits scientifiques analyseront la géologie. Les poètes retrouveront dans chaque rocher la forme d’un objet ou d’un visage. Les autres chercheront des crabes dans les trous d’eau. Cette pause peut être aussi un simple prétexte pour manger.

Les bancs du GR34

Plusieurs bancs jalonnent ce parcours tranquille. Il faut savoir choisir son banc, en fonction du cadre et de ses attentes. Au soleil et face au port, pour un relâchement joyeux. Devant l’horizon dégagé, pour songer à un futur optimiste. Isolé, sous les nuages, lorsqu’on imagine un avenir plus sombre.

On peut aussi ne pas choisir, et s’arrêter sur chacun d’eux pour une collation.

Les Amiets

La sublime plage des Amiets, à mi-parcours, est l’endroit parfait pour une sieste. Face à la mer turquoise, on peut se mettre à rêver un peu, pour s’imaginer en vacances aux Seychelles ou aux Maldives. La réalité ne vous rattrapera qu’après avoir plongé les pieds dans l’eau.

An Holen

Le long du sentier littoral, certaines pauses paraissent incontournables, dès lors qu’une bande de terre, qu’un bloc de rochers ou qu’une crique isolée offrent l’occasion de s’écarter du chemin.

Face à la mer, le saucisson se mange de façon plus sauvage, presque animale. On croque sans son couteau dans le bâtonnet serré contre la paume, en fixant les vagues du regard.

Tévenn

Les terrasses du bar Le Theven surplombent le rivage. Elles sont une autre occasion rêvée pour une pause charcuterie. Après avoir commandé un verre, on sortira discrètement son saucisson en évitant d’être repéré par le personnel.

Moguériec

Le port de Moguériec sera notre dernière pause, avec le sentiment du devoir presque accompli. Face aux bateaux, on fait vaguement quelques projets : un crédit à la Société Générale pour l’acquisition d’une résidence secondaire sur place, et, pourquoi pas, un jour, l’achat d’un voilier. Le parcours s’achève et le saucisson aussi. Je ne conserve en poche que l’extrémité du bâtonnet, en cas de coup de mou final.