Monts Dore, les coins à saucisson
Les monts Dore
4 puys, reliés par un parcours d’environ 4 km, forment le massif adventif des Monts Dore : le puy de la Tâche (1629 m), le puy de Monne (1692 m), le puy de l’Angle (1738 m), le puy de Mareilh (1563 m). Il semble incontournable de s’offrir une pause à chaque sommet, c’est-à-dire toutes les 30 minutes environ.
On doit alors prendre le temps, soit en mâchant lentement, soit en enchaînant les rondelles, car le paysage s’admire à 360°. Proches de soi, le lac Chambon et celui du Guéry ; plus au sud, les monts du Sancy et leurs silhouettes alpines ; plus loin, les rondeurs du Puy de Dôme ; avant elles, des volcans anonymes, plus discrets, et un paysage qui se cherche un peu, entre plateaux et massifs.
Sur le GR4
A travers herbages et forêts, le sentier qui caresse les puys du Baladou et de la Védrine est agréable, mais il est plus doux, peut-être un peu plus monotone. Il n’y a ni sommet ni point de vue qui rende impératif un arrêt charcuterie. Il faut alors savoir écouter son corps, pour stopper sa marche lorsque l’organisme perd sa vitalité ou lorsqu’il demande à s’allonger dans un pré.
On doit penser à varier les saucissons : sur les massifs, un bâtonnet aux figues ou aux noix, pour un apport maximal en énergie ; en plateau, on s’autorisera quelque chose de plus lourd, au sanglier ou au beaufort par exemple.
Sur (et autour) de la Banne d’Ordanche
Bien que seulement 200 m de dénivelé la séparent de son parking, la Banne d’Ordanche offre le sentiment du devoir accompli lorsqu’on parvient à son sommet. L’erreur serait pourtant de se contenter de monter le volcan, sans en apprécier les flancs.
L’idéal est donc de s’écarter vers le nord à travers les plateaux d’estive, pour une première pause au puy Loup, qui offrira une large vue sur la plaine. On reprendra ensuite plein sud, pour un nouvel arrêt au puy Gros, qui surplombe les stations de La Bourboule et du Mont-Dore. Sur ces étapes, il est possible d’alterner, en remplaçant le saucisson par des bananes ou des biscuits chocolatés.
Le lac de Guéry
Le lac de Guéry, le plus haut d’Auvergne, est né d’une puissante éruption volcanique il y a 2 millions d’années. Il a longtemps fait l’objet de légendes paysannes, mêlant la foudre, de jeunes filles innocentes et des esprits malveillants. Un jour enfin, il a été racheté par EDF.
A l’approche de la fin du parcours, c’est l’occasion d’un léger relâchement et d’un petit goûter.
Entre Puy May et Puy Loup
Du lac de Guéry, le plateau et les pâturages mènent au refuge de la Banne, où se trouve le parking. Les jambes bouclent le parcours de façon presque automatiques, portées par un sentier en ligne droite, par les rayons du soleil et par les protéines.
Les grandes étendues procurent deux types d’effets. Chez certains, un souffle de liberté et une attraction vers l’horizon, la même attraction qui a poussé les cow-boy à faire la conquête de l’ouest. Chez d’autres, une poussée en sens inverse, qui mêle désespoir et douleurs articulaires, la même qui a amené l’Homme à inventer la voiture.
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