1. Le col des Marches

    Randonnée « Le col des Marches »

    Lorsqu’une croix surplombe un relief, c’est généralement mauvais signe : l’ascension sera difficile. Sur le col des Marches (2725m), la fierté et l’humilité s’entremêlent : on a bien travaillé, mais il reste encore du boulot. C’est le moment d’une double récompense : un premier panorama sur le massif des Cerces, une première rondelle de saucisson.

    Les 5 premiers kilomètres de Valmeinier au col n’ont rien d’insurmontable, mais ils ne laissent pas la place à l’échauffement : la montée est continue, sur près de 1000m de dénivelé positif. Il y a ceux qui foncent ; ceux qui toussent ; et ceux qui plaisantent et sifflotent, mais doutent dès qu’ils fixent du regard leur objectif.

  2. Le col des Bataillères

    Randonnée « Le col des Bataillères »

    Le col des Bataillères se trouve, comme celui des Marches, à 2700m d’altitude ; entre les deux, il faut redescendre de 600m, et donc remonter d’autant. Heureusement, le lac du même nom et le refuge des Marches sont l’occasion de s’arrêter en chemin pour grignoter un peu.

    En haut du col, on jette quelques coups d’oeil, inquiets, en direction de l’objectif final. On tente de se rassurer : oui, la suite s’annonce difficile, mais le mont Thabor a l’air moins méchant que le Cheval Blanc, sur sa gauche, et le pic du Thabor, sur sa droite.

  3. Les lacs Sainte-Marguerite

    Randonnée « Les lacs Sainte-Marguerite »

    Les lacs Sainte-Marguerite nous procurent de l’émotion : un peu parce qu’ils sont assez jolis, mais surtout parce qu’ils se trouvent contre le refuge du mont Thabor, notre halte du soir. La journée est bientôt terminée.

    Les lacs sont trop froids pour y faire notre toilette comme prévu : nous consentons à payer le supplément eau chaude du refuge. Au milieu de l’eau, nous apercevons brièvement un humain, avant de perdre sa trace dans notre champ de vision.

  4. Le col des Muandes

    Randonnée « Le col des Muandes »

    Le mauvais temps nous oblige à dévier vers le sud, après le col des Méandes, pour reporter l’ascension du Thabor au lendemain. Sous la pluie et le brouillard, on a tendance à positiver ; on plaisante et on chante, pour se donner du courage. Puis on finit par bougonner.

    Heureusement, les nuages s’en vont, et les randonneurs réapparaissent peu à peu. Sur le col, les impressions sont confuses : face aux lacs, un sentiment de hauteur et celui du devoir accompli ; face au Thabor, de l’humilité et du respect.

  5. Les Drayères

    Randonnée « Les Drayères »

    Le détour vers le refuge des Drayères est une parenthèse : au milieu de l’effort, de la douceur. Moins minéral, le paysage verdit à nouveau ; nous apercevons des fleurs, des insectes et des enfants. Le lac des Muandes puis le lac Rond qui bordent le chemin offrent un cadre parfait pour une courte sieste, un peu de méditation ou une toilette sommaire des aisselles.

    Le refuge n’est plus très loin de la route. La foule s’y fait plus dense, et deux univers se croisent : ceux qui sentent la transpiration, et ceux qui sentent bons. Les terrasses fixent la Clarée et tournent le dos au Thabor, comme pour mieux oublier notre adversaire avant de l’affronter.

  6. Le Chardonnet et le col de la Chapelle

    Randonnée « Le Chardonnet et le col de la Chapelle »

    L’ascension par le Charbonnet, à l’ouest, est réputée plus difficile que la montée par le GR57. Ce n’est pas de l’alpinisme, mais il y a de la glace, de la pente et des cailloux chiants.

    Par impatience, par inquiétude, on a trop souvent tendance à ne pas s’arrêter lors des montées. La première erreur est de ne pas en profiter : il serait dommage de ne pas savourer un saucisson face aux Ecrins. La seconde erreur est de trop en profiter : un corps trop chargé en charcuterie est davantage exposé au risque de chute et donc de décès.

  7. Le mont Thabor

    Randonnée « Le mont Thabor »

    Pendant la montée, nous avions régulièrement fantasmé le sommet ; nous ne sommes pas déçus. Une fois parvenus en haut, la plupart des randonneurs commencent par prendre des photos, puis ils contemplent un peu le paysage à l’oeil nu, puis ils mangent pour reprendre des forces.

    Il vaut mieux tout inverser : on commence par sortir à manger ; alors on profite du panorama avec du saucisson en bouche ; enfin, une fois savourés sa viande et son paysage, on prend quelques photos-souvenirs.


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