Bien choisir son compagnon de rando est primordial. Voici quelques conseils et quelques erreurs à éviter.

Les compagnons à éviter
Cette randonnée, vous l’attendiez avec impatience. Au dernier moment, il ou elle a insisté pour venir. Alors vous avez accepté, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Par amitié peut-être, par gentillesse probablement. Rapidement, vous avez réalisé avoir commis une erreur.
L’ancien sportif
Il était champion régional de judo à 13 ans, il a fait sports études au lycée et il a traversé les Pyrénées d’est en ouest quand il était scout.
Mais ses ligaments ont vieilli, ses tendons ont perdu leur élasticité d’antan, et ses vigoureux abdominaux ont disparu. Dès les premières montées, vous le voyez suffoquer, puis boîter, pourtant il fait comme si de rien n’était.
Il vous abandonne finalement dès la première matinée, rapatrié en camionnette médicale par son assurance.
Le randonneur amoureux
Par de périlleuses foulées, vous parvenez in extremis à franchir la crevasse qui sectionne le glacier sur votre route. De son côté, il semble indifférent au risque, concentré sur son téléphone portable.
Face au vide, vous reprenez votre souffle, fier d’avoir atteint les 3500m d’altitude, enchanté du spectacle offert par les massifs. Mais il semble inquiet : la couverture réseau est très faible.
Quelques dizaines de mètres vous séparent du sommet, et vous analysez la toute dernière paroi verticale qu’il vous reste à gravir. Mais il a l’air abattu, incapable de repartir : il ne parvient plus à capter la 4G, et elle n’a pas répondu à son texto.
Le farceur
Le 1er jour, il a croqué dans chacune de vos barres protéinées. Le 2nd jour, il a mis une pointe de Biafine dans vos raviolis lyophilisées. Le 3ème jour, il a interrompu votre sieste par un petit filet d’eau contre votre nuque, puis il a harcelé une vache de l’autre côté de son enclos.
Rassurez-vous, le farceur est vulnérable : il suffit d’un détail, la disparition de sa ventoline ou de son chargeur de téléphone par exemple, pour anéantir son sens de l’humour et précipiter son départ.
Le champion de trail
Il porte des chaussettes qui ressemblent à celles des footballeurs et un short qui ressemble à ceux des footballeurs des années 1970. Sa moyenne de pas annuelle dépasse 10 millions, son IMC est inférieur à 19 et ses selles contiennent 90% de fibres.
Il ne mange jamais de fromage après 17h, il préfère la bière sans alcool et il a une petite réserve d’amandes dans la poche gauche de son maillot.
Il randonne avec vous quelques minutes, puis vous le perdez de vue ; lorsque vous arrivez au refuge, en fin de journée, il est déjà douché.
Le riche radin
Une fois dans votre refuge après une longue journée de marche, il vous fait succomber à tout : la tarte aux myrtilles à 5 euros, un demi de bière artisanale au même prix, un autre demi, une autre tarte aux myrtilles, puis un repas chaud complet accompagné d’une bouteille de vin, un autre dessert, l’option douche chaude et l’option petit déjeuner.
En voyant votre mine inquiète face à votre porte-monnaie quasiment vide, il vous sourit, et tente de vous rassurer : « T’inquiète, tu ne regretteras pas cette dépense. Il faut savoir se faire un peu plaisir dans la vie ! »
Les compagnons à privilégier
Cette randonnée, vous l’attendiez avec impatience. Au dernier moment, il ou elle a insisté pour venir. Alors vous avez accepté, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Il y a eu de la pluie, des coups de soleil et des moustiques ; pourtant, vous avez vécu des moments formidables.
Le bon vivant
On reconnaît le bon vivant à 3 caractéristiques : il ne randonne jamais sans charcuterie ; il aime boire de l’alcool à la fin de la journée de marche (parfois pendant) ; il reste toujours de bonne humeur, même quand il souffre d’infections plantaires ou de pubalgie.
Le bon vivant n’est pas très endurant et il ronfle un peu la nuit, mais on lui pardonne.
Le biologiste
Il guérit vos plaies grâce à la sève des arbres, il trouve toujours quelques champignons pour le goûter et il fait sortir les marmottes de leurs terriers en poussant de petits cris.
Lynx, cavernes mystérieuses et éclipses de soleil : avec lui, les randonnées sont toujours riches en surprises.
Le chien
A l’exception des caniches et des yorkshires, le chien est plus endurant que la moyenne des randonneurs humains.
Contrairement à la plupart de vos compagnons de marche, il ne se plaint pas lorsqu’il a une tendinite. Il ne vous lache pas en cours de route pour retrouver une femelle. Il est aussi un des rares à accepter de sacrifier sa vie pour vous sauver d’une vipère ou d’un sanglier.
Le/la top model égaré(e)
Vous l’avez rencontré(e) en chemin, à moitié accroupi(e) à côté d’un buisson, poussant de petits cris à cause d’une piqûre d’ortie ou d’une écharde. Il/elle est mal équipé(e), mal préparé(e) et son sens de l’orientation est désastreux, mais il/elle est magnifique, d’une beauté incroyable.
Exceptionnellement, vous acceptez de ralentir un peu, d’offrir le grany au chocolat prévu pour votre goûter, et d’écourter votre étape pour faire la route à deux.
Le riche généreux
Une fois dans votre refuge après une longue journée de marche, il vous fait succomber à tout : la tarte aux myrtilles à 5 euros, un demi de bière artisanale au même prix, un autre demi, une autre tarte aux myrtilles, puis un repas chaud complet accompagné d’une bouteille de vin, un autre dessert, l’option douche chaude et l’option petit déjeuner.
En voyant votre mine inquiète face à votre porte-monnaie quasiment vide, il vous sourit, et tente de vous rassurer : « T’inquiète, je paye ! »
