Noirmont, les coins à saucisson

Les Bois

La forêt enneigée est un spectacle à elle seule : si l’on souffre pendant la montée, c’est un bon prétexte pour faire des pauses régulièrement.

On s’arrête pour mesurer la hauteur de neige, pour écouter le silence, pour analyser les traces de pas sur le sol, probablement celles d’un lynx ou d’un petit enfant égaré.

Les Loges

Quelques habitations bordent le chemin. A l’écart des pistes, on pourrait les croire abandonnées si l’une d’entre elles ne crachait pas de la fumée de cheminée.

Ces maisons sont des Loges, c’est-à-dire d’anciennes fromageries. Difficile de savoir si les occupants du moment fabriquent toujours du fromage ou s’ils sont simplement quitté Paris pour une semaine de vacances en hébergement insolite.

Le Creux à la neige

Le Creux à la neige est une espèce de gros trou bizarre, dans lequel quelques randonneurs tombent de temps en temps. En soi, il ne présente pas d’intérêt particulier pour une pause, mais on peut tout de même en faire un prétexte pour grignoter une rondelle de saucisson.

Le Creux devant

Théoriquement, le Creux devant est un « pâturage » ou une « combe », mais il ressemble plutôt à une sorte de désert blanc, ou même de porte d’entrée vers le Paradis.

On serait tenté de partir se perdre dans ces dunes de sable. Mais comme il n’y a ni skieurs, ni traces de pas humains, ni traces d’animaux, on finit par comprendre qu’aucun n’être vivant n’a jamais osé s’y aventurer, et on préfère rester sur la piste en direction du Sala.

Le mont Sâla

A l’approche du sommet, la forêt disparaît, comme si, humble, elle préférait s’effacer face au panorama, consciente de ne pas pouvoir rivaliser avec la beauté qu’offrent le Mont Blanc, les sommets de la chaîne des Alpes et le lac Léman.

On profite davantage du spectacle lorsqu’on est déjà venu plusieurs fois dans la région sans avoir pu profiter de la vue.

Le Noirmont

1h30 de marche sépare le Sâla du Noirmont : c’est peu d’efforts en comparaison de la récompense, mais on peut très bien réaliser les deux ascensions séparément, en partant de France pour le premier, et de Suisse pour le second.

Une fois au sommet, il y a deux écoles : certains commencent par s’alimenter et font ensuite un bilan de leur vie face au panorama ; d’autres font les deux en même temps.

Les Alpes sont grandioses, mais attention à ne pas oublier non plus la vue sur la Dole et le Jura, côté ouest.

Les Rousses

S’il vous reste du saucisson à l’issue de la promenade, il est possible de le terminer en vallée, pourquoi pas face au lac gelé, qui offre lui aussi un beau décor.

Mais on peut aussi finir en vitesse sa charcuterie sur le parking de la station, lorsqu’on est très pressé d’aller boire du vin chaud pour se récompenser.