Montre-moi ton pied, je te dirai comment tu marches

C’est l’outil de travail du randonneur : les pieds en disent long sur ceux qu’ils doivent supporter. Une analyse en images.

Le randonneur débutant

Observation : Le pied est doux et élastique, il dégage de subtiles notes de noix de coco et d’aloé vera.

Analyse : C’est un pied à vocation décorative, qui n’est pas adapté pour la marche. Il ne peut être utilisé que pour des courtes distances, par temps sec et sur des voies goudronnées. En haute montagne, il nécrosera très vite sous l’effet du froid et de la transpiration.

Le randonneur aguerri

Observation : Le pied est tonique, mais il est recouvert d’étranges callosités, de crevasses, de petits tâches noirâtres.

Analyse : C’est un pied intrépide et baroudeur, qui a parcouru le monde, parfois sans chaussures. Au fil des kilomètres, il a perdu sa grâce d’antan, mais acquis de l’expérience. A force de frotter le sol, les orteils ont fait la rencontre, çà et là, de quelques bactéries, avec qui ils vivent en osmose.

Le randonneur affaibli

Observation : Les ongles disparaissent au fur et à mesure des kilomètres.

Analyse : C’est un pied combattif, mais mal préparé au défi qui l’attend. Il doit reprendre confiance, à l’aide d’un pansement solide et d’une aération régulière. Malgré la souffrance qu’ils endurent, les orteils iront au bout de leur objectif.

Le randonneur aventurier

Observation : Le pied est recouvert de nombreuses piqûres, certaines récentes et fraîches, d’autres anciennes et purulentes.

Analyse : C’est un pied habitué aux aventures sauvages, en particulier dans les milieux marécageux et tropicaux. Le randonneur vit en symbiose avec la faune et la flore. Un décès dû à l’infection n’est toutefois pas impossible.

Le randonneur négligent

Observation : Le pied est sale, les ampoules sans pansées à la va-vite, sans désinfectant et à l’aide de sparadraps usagés. L’odeur est nauséabonde.

Analyse : C’est un pied de randonneur insouciant, mal équipé et mal préparé. Un rapatriement en ambulance ou en hélicoptère semble inévitable : c’est ce profil de randonneur qui coûte le plus cher aux assureurs.

Le randonneur épanoui

Observation : Il y a un peu de corne, quelques saletés, une transpiration raisonnable ; le pied est sain et vif. Les veines sont saillantes, les orteils pointent vers le ciel.

Analyse : C’est un pied épanoui, bien nourri, bien préparé à l’effort, en pleine maîtrise de son objectif. Le marcheur est apte à parcourir de longues distances, même sur des terrains glacés ou rocailleux. La randonnée s’annonce radieuse.

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