Un parcours aux airs de bout du monde, hors du continent, à la pointe de l’île, à l’écart des routes. Mais un bout du monde sympa, avec de l’eau turquoise, des bateaux navettes et de la charcuterie locale.

En bref
Le parcours en 3 phrases
Un incontournable, recommandé par les guides touristiques. Une vue continue sur la mer, ou presque. Quelques montées/descentes, pour les panoramas et le cardio.
Le parcours en 3 chiffres (approximatifs)
A la louche 25 km pour 8h de marche. 2 étapes possibles.
Ce sera plus précis sur ce site.

Où ?
–Vous n’aimez pas la géo : En haut de la Corse, au bord de la mer.
–Vous aimez la géo : A l’extrémité nord du cap Corse, le sentier des douaniers longe le littoral dans une ambiance qu’on dit différente du reste de l’île, plus calme, plus sauvage, tournée vers la mer quand les Corses sont traditionnellement présentés comme un peuple de montagnards. Le cap Corse est traversé par une ligne de crête nord-sud, qu’on se contente ici d’effleurer.
Comment ?
L’itinéraire suit le sentier des douaniers, du port de Centuri à l’ouest à la commune de Macinaggio à l’est. Pas de boucle, ce qui nécessite de trouver une solution pour revenir au point de départ :
–Vous êtes organisé(e) : Prendre la navette marine à Macinaggio pour rejoindre Barcaggio, puis une seconde navette pour Centuri. Retour à pied. Nettement plus pratique en 2 étapes, et ça laisse le temps de profiter des plages.
–Vous êtes riche : Aller à pied de Macinaggio à Centuri (ou l’inverse), retour en taxi.
–Vous êtes pauvre mais courageux(se) : Aller-retour à pied sur 2 jours, ou double aller-retour depuis Barcaggio, côté ouest puis côté est.

Pourquoi ?
Pour savourer un saucisson
Le figatellu est une saucisse de foie de porc fumée, cuite au-dessus des braises, que l’on reconnaît à sa couleur brune et à sa forme en U. Elle est excellente pour faire le plein d’énergie avant une montée.

Pour un premier baiser
Emmenez d’abord votre nouvelle conquête sur les hauteurs de Tollare, en prétextant un point de vue propice à un baiser. S’il/elle ne sue pas trop, poursuivez, l’air de rien, jusqu’au sémaphore, puis jusqu’au cap ; finissez ensuite jusqu’à Centuri en expliquant qu’il serait plus long de revenir en arrière.

Pour faire un bilan
Avec ses reliefs faisant face à l’horizon, l’Anse de l’Arinella fait partie de ces endroits qui poussent le randonneur à s’arrêter pour faire le point sur son existence. Si vous êtes arrivé(e) jusque là, c’est de toute façon que vous n’avez pas complètement raté votre vie.

Pour fuir la civilisation
Centuri est un petit port de pêche, calme en basse et moyenne saison. Les résidences discrètes de célébrités côtoient les restaurants de langouste, la spécialité locale. C’est un compromis parfait pour échapper à la notoriété ou à l’agitation des foules, sans les tracas du retour à l’état sauvage.

Le top 5
Le plus haut
Le sentier ne s’éloigne jamais vraiment du rivage, et on ne prend de la hauteur que pour admirer les plages que l’on s’apprête à rejoindre. Dans cette atmosphère marine, même le Monte Maggiore et ses 354 mètres, un peu à l’écart du sentier, peuvent impressionner.

Le plus urbanisé
A l’exception des tours génoises désormais hors service, Tollare et Barcaggio constituent les seules traces d’habitat humain du parcours. Il y a quelques chambres d’hôtes, 2 ou 3 restaurants et une route goudronnée qui les relie au monde, mais mieux vaut prévoir son eau et son saucisson.

Le plus sauvage
La partie ouest du sentier est celle qui semble la plus tranquille et la moins fréquentée, mais l’ensemble du parcours borde un parc naturel marin. Nous avons surtout croisé des insectes ; pour voir les cétacés, mieux vaut aller sur Youtube.

Le plus dur
On croise deux types de marcheurs à Barcaggio. Ceux qui ont le teint frais et le visage pétillant arrivent de Macinaggio, par l’est. Ceux qui suintent un peu et sentent la transpiration viennent de Centuri par la partie ouest, plus escarpée et maillée de quelques rochers.

Le plus mou
Les criques sont toutes sublimes, mais pour s’allonger en évitant les galets, il faudra plutôt rejoindre les plages de sable les plus à l’est. Les adeptes des literies souples trouveront même des algues et un peu de vase.

Trop…
Trop facile ?
Le parcours évite de se heurter aux principaux sommets qui traversent le cap sur un axe nord-sud. Si vos yeux se détournent instinctivement de la mer pour contempler la montagne, rejoignez le sentier des crêtes.

Trop dur ?
Le restaurant de la plage de Tamarone n’est qu’à deux kilomètres de Macinaggio par les pistes. L’A/R à pied se fait en à peine une heure, et même un peu moins si vous prenez le 4×4.

Les saucicotes
Beauté





Quand on fait soi-même ses fonds d’écran Windows, c’est qu’on a réussi sa vie.
Difficulté


Il est presque plus facile d’arriver à Barcaggio à pied qu’en voiture.
Tranquillité



Aucune entreprise de BTP n’a bétonné la côte, et c’est déjà ça.